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Un accès à la culture pour tous
Replacer la pratique collective au cœur d’une vie de quartier
Créer des passerelles entre les peuples et les générations
L’École de l’Oralité est un véritable laboratoire de partage de cultures qui a pris source à Saint- Etienne. Elle a pour ambition une nouvelle façon de vivre la pratique artistique en la replaçant dans les gestes simples vécus en communauté. La pédagogie mise en œuvre est fondée sur l’écoute et l’observation : l’oralité.
Canticum Novum, ensemble de musique ancienne et de musiques du monde de Saint-Étienne et son directeur musical Emmanuel Bardon, ont conduit depuis 2002 un important travail de médiation culturelle dans les établissements scolaires de la Loire, notamment dans les quartiers sensibles de Saint-Étienne et en milieu rural. Après dix années d’ateliers, une expertise avérée, la rencontre de plus de 10 000 enfants, l’implication des élèves, des enseignants, des familles, la nécessité de faire perdurer ce travail est apparue comme une évidence, au-delà du ponctuel projet d’école qui se clôt lorsque la porte se referme. Plus qu’une certitude, un engagement.
Un postulat de départ
La pratique artistique fait partie de la vie, elle devrait être aussi simple et évidente que les gestes du quotidien qui se partagent en communauté que ce soit en famille, à l’école, au travail, dans un lieu de culte, sur le marché, au stade. Pour l’enfant, chanter, dessiner, jouer est aussi naturel que manger, boire et dormir.
L’Oralité ? Une question de résonance !
L’École de l’Oralité a l’ambition de replacer la pratique artistique au cœur de la vie. Chacun dans sa différence a un point commun pour entrer en contact avec l’autre, l’expression orale. Cette oralité, aussi différente soit-elle selon ses origines, selon sa culture, selon son âge, exprime et transmet une mémoire, une expérience, une culture. L’oralité établit un dialogue mais avant qu’il ne se mette en place, il est important de faire silence pour écouter l’autre. L’École de l’Oralité est une école de la pratique artistique, notamment pour des populations qui en sont totalement éloignées pour des raisons sociales, économiques, culturelles, linguistiques… C’est un espace éducatif laïque qui permet des liaisons pluridisciplinaires entre la musique, la danse, l’expression corporelle, les arts plastiques et les arts visuels… Prétexte mais aussi matière à échange, la pratique artistique permet aux participants d’être mis en situation de « découverte », « d’apprentissage », « d’appropriation », de « création » et de devenir tour à tour « acteur », « artiste », « spectateur ».
La pédagogie mise en œuvre est fondée sur l’apprentissage et la transmission par l’oralité. Elle s’appuie avant tout sur le dialogue pour renforcer une confiance et co-construire un projet artistique. Chaque individu affirme son identité à travers son histoire. La pratique artistique est collective, elle permet de créer un lien social par un projet partagé. L’expérience commune devient un espace de sociabilité où les communautés ont plaisir à se rencontrer et communiquer.
L’Ecole de l’Oralité a reçu le soutien de l’Acsé, la DRAC Rhône Alpes, la Région Rhône-Alpes, le département de la Loire, la Ville de Saint-Etienne, Régis Juanico et Jean-Louis Gagnaire, députés de la Loire, la Fondation de France, la Fondation SNCF.
Intervenants de l’Ecole de l’Oralité
Emmanuel Bardon: chant
Jean-Marie Béal : sérigraphie
Bernadète Bidaude : conte, écriture
Gwénaël Bihan : flûtes à bec et flûtes traditionnelles
Henri-Charles Caget : percussions (empreintes sonores)
Manu Chandès : illustration
Judith Chomel : écriture et illustration
Isabelle Courroy : flûtes kaval
Valérie Dulac : vièle
Jean-Christophe Désert : musicien (empreintes sonores)
Patrice Dumont : photographie (empreintes visuelles)
Shadi Fathi: découverte des répertoires d’Asie mineure
Christian Gauche : poterie (construction instrumentale)
Aroussiak Guevorguian : kanun, musiques arméniennes et chrétiennes byzantines
Emmanuelle Guigues : viole, vièles, kamansheh
Vincent Loffreda : création de jeux
Ismaïl Mesbahi : percussions digitales
Christina Modolo : photographie (empreintes visuelles)
Aliocha Regnard : nyckelharpa
Hélène Richer : chant
Maria Robin : découverte des répertoires d’Asie mineure
Philippe Roche : oud
Guy Thévenon : découverte d’instruments du monde
Gülay Hacer Toruk : chant et musique traditionnelle turque
Véronique Vernette : illustration
Emilie Weiss : écriture, théâtre